D’entrée de jeu, je vous félicite pour votre implication dans notre région et de vous afficher de la sorte pour changer les choses pour le mieux. Ainsi, dans le cadre de cette campagne, la CDC du Val-Saint-François vous invite à répondre à ces trois questions sur des enjeux sociaux (voir texte plus bas). Les réponses (merci de ne pas dépasser 200 mots par réponse) seront publiées sur notre site internet afin de les partager avec nos membres et la population. On voulait organiser une rencontre mais comme la CDC des Sources nous a gentiment invité le 18 septembre prochain, on a opté pour un exercice écrit. Bref, une réponse avant le jour J serait appréciée… disons le 20 septembre si possible.
En espérant que cette invitation vous intéresse.
Merci pour tout et bonne campagne à vous tous !
Diego Scalzo,directeur
CDC du VSF
Réponses de trois
candidates aux questions de la CDC du VSF
Élections
provinciales 2018
Réponses de Annie Godbout - Parti Libéral
QUESTION 1
·
Le gouvernement
doit-il mieux financer les CDC et les organismes communautaires, et si oui, à
quelle hauteur et de quelle manière ?
L’hiver dernier, j’étais
présente à la journée de réflexion régionale de développement social. Je crois
beaucoup à la concertation régionale. La première action que je poserai en tant
que députée sera d’aller à la rencontre des organismes afin de 1) mieux
comprendre les enjeux et les priorités d’action, 2) définir les attentes
mutuelles et 3) déterminer comment je pourrai aider.
QUESTION 2
· Quelles actions
concrètes entendez-vous mettre de l’avant pour faire reculer la pauvreté et
l’exclusion sociale dans la région ?
La lutte à la pauvreté
est une priorité pour le parti libéral. Cela fait partie de son ADN et cela
s’inscrit dans ses valeurs de justice sociale et d’égalité des chances pour
tous. Le gouvernement a d’ailleurs adopté le Plan de lutte à la pauvreté
2017-2023. Un plan ambitieux qui vise à sortir de la pauvreté plus de
100 000 personnes et à augmenter le revenu des personnes en situation de
pauvreté. Plusieurs mesures concrètes seront mises de l’avant pour améliorer
les conditions de vie, de logement, de soutien alimentaire, de formation et
d’intégration en emploi. Plus localement, je vais m’asseoir avec les organismes
pour cibler les priorités d’action.
D’emblée, l’intervention
précoce en petite enfance m’apparait une priorité. Je
souhaite donc collaborer avec les différents partenaires, tels que les
organismes communautaires et le milieu de la santé, pour soutenir le
développement et l’épanouissement des enfants car je crois que tous les enfants
doivent bénéficier du meilleur départ possible et les mêmes chances de réussite
dans leur parcours éducatif.
QUESTION 3
· Quels changements
souhaitez-vous apporter aux structures de gouvernance locales et régionales si
votre formation politique est portée au pouvoir ?
Les instances locales et
régionales sont des partenaires de premiers plans puisqu’ils sont en contact
direct avec les clientèles. Elles sont la voix des citoyens qui bénéficient des
services offerts par les organismes communautaires. Je crois qu’il est
important de travailler tous ensemble, en concertation. Je serai d’ailleurs une
actrice de premier plan, présente sur le terrain, une voix pour les citoyens et
tous les acteurs sociaux et économiques de notre région.
Pour une économie en santé, il faut
investir dans le développement social afin que les citoyens puissent participer
au développement économique. Il faut travailler en amont, en prévention. Voilà
pourquoi le PLQ investit notamment dans le soutien aux enfants avec la Stratégie pour nos enfants qui prévoit
notamment la gratuité des services éducatifs pour les enfants de 4 ans et
l’ajout de ressources professionnelles en éducation. Le thème de la campagne
« Faciliter la vie des québécois » illustre l’importance du soutien à
la population. C’est en aidant au quotidien les familles, les ainés et les
travailleurs que le PLQ va s’assurer de poursuivre l’élan de développement
économique des dernières années.
On dit qu’il faut tout un village
pour élever un enfant. Je pourrais aussi dire qu’il faut tout un village pour assurer
la vitalité globale d’une communauté.
Réponses de Véronique Vigneault – Parti Québécois
QUESTION 1
Le gouvernement doit-il mieux financer
les CDC et les organismes communautaires, et si oui, à quelle hauteur
et de quelle manière ?
L’apport des CDC et des organismes communautaires doit
être valorisé à sa juste valeur. Cela passe en premier lieu par un soutien
(financier et règlementaire) adéquat pour que vous ayez les moyens de bien
réaliser vos mandats.
Il faut diminuer la lourdeur des demandes de financement à
la pièce et de la reddition de comptes. Il faut réduire la part de la
philanthropie et des fondations privées dans le financement de base des
organismes. Nous proposons dès la 1ère année de mandat un montant
supplémentaire de 200 millions récurent et indexé. Il faut plus de financement
à la mission. Nous mettrons aussi en place un programme d’acquisition et de
rénovation d’immeubles à vocation collective, une assurance collective pour le
communautaire et plusieurs autres mesures pour améliorer les conditions de
travail et la valorisation de l’action communautaire autonome.
Nous allons aussi financer une campagne de formation et de
promotion en région pour le Régime de retraite des groupes communautaires et de
femmes, afin que plus de travailleuses et de travailleurs puissent s’en
prévaloir. Notre but est de vous donner la latitude nécessaire pour remplir
votre rôle de transformation sociale, de participation citoyenne, de vie
associative, de défense collective des droits et d’éducation populaire, selon
les besoins propres à chaque région.
QUESTION 2
Quelles actions concrètes entendez-vous mettre de l’avant
pour faire reculer la pauvreté et l’exclusion sociale dans la région ?
Il faut favoriser l’autonomie de chaque région pour
établir ses priorités et ses moyens d’action à privilégier en fonction de la
concertation des acteurs du milieux, en matière de pauvreté et d’exclusion
sociale et en lien avec toute autre problématique connexe. Il faut également
que chaque région bénéficie des ressources nécessaires pour mettre de l’avant
des initiatives porteuses afin d’intervenir de façon structurante sur ces
fléaux. Comme gouvernement, nous privilégierons les mesures suivantes :
- Renforcer la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, notamment en obligeant les villes et les MRC à adopter des stratégies de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale;
- Adopter une politique de lutte contre le gaspillage alimentaire;
- Mieux financer les organismes qui luttent contre la pauvreté;
- Consacrer les ressources nécessaires à l’application de la politique de lutte contre l’itinérance;
- S’assurer qu’aucune mesure ne vienne appauvrir les bénéficiaires de l’aide sociale;
- Revoir la Loi sur l’aide aux personnes et aux familles pour réduire les pénalités imposées aux prestataires en situation de vie maritale et celles relatives aux actifs possédés par les prestataires, et pour mettre fin à la retenue par le ministère de montants de pensions alimentaires destinées aux enfants des prestataires.
QUESTION 3
Quels changements souhaitez-vous apporter aux structures
de gouvernance locales et régionales si votre formation politique est portée au
pouvoir ?
Le gouvernement libéral, par
l’élimination des conférences régionales des élus (CRÉ), des Forums jeunesse
(FJ) et des centres locaux de développement (CLD), a pris une décision
historique des plus préjudiciables pour les régions du Québec. La
centralisation des pouvoirs et des ressources augmente la dépendance des
régions et limite la concertation. Ces politiques incitent les municipalités à
entrer en compétition entre elles pour accéder aux ressources qui sont gérées à
Québec. Nous nous engageons à entreprendre un processus de décentralisation
économique et politique du Québec. Un processus qui doit se faire de façon
inclusive pour les organismes et représentants des différents secteurs d’activités.
Nous allons notamment :
- Définir les nouveaux pouvoirs des régions, des territoires et des municipalités, pour que chaque région puisse développer un modèle qui correspond à sa réalité et à ses besoins;
- Augmenter significativement les enveloppes budgétaires consacrées au développement local et régional;
- Doter chaque région d’infrastructures modernes en matière de transport, de santé, d’éducation et de communication numérique;
- Convenir avec chaque région administrative des modalités de mise en place d’une instance de concertation et de gouvernance qui respecte les spécificités du milieu;
- Instaurer une assemblée des régions à titre de lieu de dialogue permanent entre l’État et les régions du Québec.
Réponses de Colombe Landry – Québec solidaire
QUESTION 1
Le gouvernement doit-il mieux
financer les CDC et les organismes communautaires, et si oui, à quelle hauteur
et de quelle manière ?
Le gouvernement se doit de mieux soutenir les organismes
communautaires, ceux-ci offrant des services essentiels à la population et
contribuant à augmenter la qualité de vie de celle-ci, particulièrement auprès
des populations les plus vulnérables.
Un gouvernement Solidaire augmentera donc, dans un premier
mandat, le financement des organismes communautaires de 260 millions$
annuellement et prévoit, dans un deuxième temps, doubler ce montant au cours
d’un second mandat.
Il est à noter que la co porte-parole de Québec Solidaire,
Manon Massé, et, avant elle Françoise David, ont œuvré dans le milieu
communautaire une grande partie de leur vie. Une sensibilité face aux enjeux de
ce milieu est donc fortement présente chez Québec Solidaire. L’autonomie des
groupes communautaires et des régions dans la recherche de solutions pour
contrer les problématiques locales est donc un principe cher chez Québec
Solidaire.
QUESTION
2
Quelles
actions concrètes entendez-vous mettre de l’avant pour faire reculer la pauvreté
et l’exclusion sociale dans la région ?
Que 800 000 Québécoises et Québécois n’arrivent toujours pas à
couvrir leurs besoins de base, ceci est inacceptable. Un gouvernement Solidaire
fera certainement face à cette problématique avec force.
D’abord,
dès la première année d’un gouvernement Solidaire, les personnes recevant de
l’aide sociale, ayant des contraintes sévères à l’emploi verront leurs
prestations bonifiées de 440$ pour atteindre 1500$ par mois. Dans le cas des
personnes sans contraintes à l’emploi, leurs allocations seront augmentées de
430$ pour atteindre 1063$ par mois.
En même temps, Québec Solidaire mettra un
projet-pilote de revenu minimum garanti en place dans plusieurs municipalités comptant une proportion importante de
ménages à faible revenu afin d’évaluer les
impacts d’un tel programme.
Ensuite, Québec solidaire instaurera une série de mesures
pour réduire le coût de certains services essentiels. Nous en indiquerons ici
que trois.
- Instauration d’une assurance dentaire pour tout le monde : couverture de 60% des soins curatifs et 80% des soins préventifs. Pour les moins de 18 ans et les gens recevant l’aide de dernier recours, couverture complète.
Augmentation du salaire minimum à 15$ de l’heure. Une aide
de 100 millions de dollars sera offerte au PME et aux organismes communautaires
pour les accompagner dans cette augmentation du salaire minimum.
Gratuité scolaire, du CPE au doctorat.
QUESTION 3
Quels changements souhaitez-vous
apporter aux structures de gouvernance locales et régionales si votre formation
politique est portée au pouvoir ?
Afin d’assurer un développement régional représentant
réellement la volonté de la population occupant le territoire et rendre plus
démocratique nos instances, un gouvernement Solidaire :
- Soutiendra, pour chaque région administrative, l’établissement d'un Conseil régional de développement composé de membres de conseils municipaux locaux, de citoyennes et citoyens ainsi que de personnes représentant la société civile. Ces CRD auront comme mandat de favoriser des activités économiques et de développement social selon les priorités locales.
- Instaurera des élections au suffrage universel pour les préfets de municipalités régionales de comté (MRC). Ces préfets ou préfètes ne pourront pas siéger en même temps à la mairie d'une municipalité locale.
- Rendra obligatoire pour chaque municipalité de mettre en place un programme supportant les projets d’initiative citoyenne ayant obtenu un appui populaire suffisant. Des mécanismes de démocratie directe, comme le budget participatif par exemple, devront également voir le jour.
- Québec solidaire modifiera la mégastructure actuelle du CIUSSS Estrie-CHUS pour décentraliser les décisions. Nous voulons rapprocher le pouvoir de la population afin de répondre aux besoins du milieu, redonner plus d’autonomie au CLSC, CHSLD et à l’urgence mineure du Val St-François, organiser les services de façon plus humaine, favoriser la participation des communautés, cesser la gestion copiée sur le modèle privé.