mardi 9 avril 2013

Annie Vincent: Mérite estrien!

 
Texte de Caroline Bouchard, La tribune
 
Ne rien faire, cela n'a jamais fait partie de l'horaire d'Annie Vincent, qui n'a pas l'habitude de compter les heures qu'elle consacre à une cause. Du genre touche-à-tout, elle a tout de même bien choisi ses enjeux. Son implication a commencé dans son milieu, pour ensuite s'étendre à la région et à des projets en lien avec ses plus grandes passions, soit l'histoire, le patrimoine et la culture. Nouvellement directrice générale du Centre d'art de Richmond, elle a en quelque sorte trouvé son petit joyau, un milieu riche qui englobe tout ce qui lui tient à coeur.

Née à Valcourt, Annie Vincent a le « sang jaune Bombardier «. Très attachée à son milieu, elle a choisi de s'établir à Racine pour fonder sa famille, après ses études. Mère à la maison, elle a commencé à s'impliquer en siégeant au conseil d'établissement de l'école de ses enfants.

« Je sais que mes enfants vont s'impliquer naturellement dansplein de trucs, parce qu'ils m'ont vue le faire avec plaisir.»

« Évidemment, ça commence souvent par l'école, parce que notre priorité, c'est nos enfants. Et à la base, moi, je suis allergique aux gens qui se plaignent et qui ne font rien. Si tu veux changer ton milieu, eh bien implique-toi. Moi, c'est ce que je pratique depuis toujours. Et petit à petit, on voit que le milieu de vie est beaucoup plus large que ça. C'est notre quartier, notre communauté, et tous les aspects du développement de notre milieu sont importants», estime Annie Vincent.

Mme Vincent décide alors de s'impliquer comme conseillère municipale de Racine, en 2005. Mère monoparentale, elle assiste aux nombreuses assemblées, soirées et activités de toute sorte.

« Je le faisais partager à mes enfants aussi. Je les traînais partout et ils ont appris à s'impliquer à leur façon. Ils en ont ramassé, des assiettes dans des soupers spaghetti!, lance-t-elle. Et je sais que mes enfants vont s'impliquer naturellement dans plein de trucs, parce qu'ils m'ont vue le faire avec plaisir », prédit Mme Vincent.

En 2006, Annie Vincent emprunte le chemin du patrimoine et de la culture, qui l'ont toujours passionnée. Elle occupe le poste d'agente de développement culturel au CLD du Val-Saint-François. Un an plus tard, elle joint le Conseil de la culture de l'Estrie, et elle devient aussi membre du conseil d'administration de La course Estrie.

« C'est un projet qui me tenait beaucoup à coeur, parce que ça vise la mise en valeur de la beauté des territoires et de la richesse qu'on a dans la ruralité. Pour moi, c'est un incontournable, et c'est un levier de promotion des particularités régionales, de notre patrimoine, de notre histoire», souligne Mme Vincent.

En 2008, elle embrasse une autre cause qui lui tient à coeur en devenant présidente de l'organisme Femmes et politique municipale de l'Estrie, qui porte le projet Ma place en politique.

« C'est une question d'équité et de représentativité, au même titre qu'il serait important qu'il y ait beaucoup plus de jeunes dans les conseils municipaux. Il faut qu'il y ait une variété d'intérêts. C'est sain, le débat d'idées. Moi, je serais déçue d'avoir un milieu où il n'y a jamais d'opposition», croit Annie Vincent.

Parmi ces multiples implications, Annie Vincent a été forcée d'en mettre quelques-unes de côté à son arrivée au Centre d'art de Richmond, où la tâche est énorme. Toutefois, ce nouveau rôle lui permet de continuer de servir bien des causes qui demeurent essentielles à ses yeux.

« C'est un lieu patrimonial qui est chargé de sens, chargé d'histoire. En même temps, c'est un lieu de diffusion culturelle. L'école de musique est aussi un service communautaire et ça ajoute l'éducation. Donc le Centre d'art est un milieu de vie en soi, un milieu qui, pour moi, est complet. Toutes les implications que j'ai combinées au fil des ans se retrouvent ici. C'est un trésor qu'il ne faut pas perdre, parce que ce n'est pas juste une coquille patrimoniale, c'est tout ce que ça renferme. L'énergie qui se passe ici, c'est ce qui doit demeurer», conclut Annie Vincent.